Masque, gel hydroalcoolique, distanciation dans les rangs de vigne, les propriétés viticoles girondines qui vendangent encore à la main, se sont adaptées aux conditions sanitaires et cela n’a pas toujours été simple...

Le vin bourru est un moût de raisin blanc (le plus souvent) en cours de fermentation alcoolique. C’est le premier vin tiré par les viticulteurs. Ce n’est plus du jus de raisin mais pas encore du vin. Il est trouble et laiteux du fait des levures naturelles en suspension.

Riche en sucres, qui n’ont pas encore été transformés en alcool, ce vin nouveau, doux et faiblement alcoolisé (autour de 3 à 5 degrés) ne peut se conserver très longtemps car il continue à fermenter.

Depuis plusieurs années la colère gronde chez les viticulteurs face à la recrudescence des dégâts de sangliers dans les parcelles de vigne. Dans les vignobles du sud de la France le phénomène n’est pas nouveau, mais ce qui l’est plus, et particulièrement cette année, est de constater que ce grand gibier s’attaque au vignoble aquitain.

Cette année, c’est le moins que l’on puisse dire, les vendanges sont hors du commun.

- 1er employeur en gironde

- 55 000 emplois directs et indirects (négoce, courtiers, fournisseurs de la filière : bouchons, tonneaux, produits œnologiques, matériels viticoles, travailleurs saisonniers...)

- 5800 viticulteurs, récoltants en AOC
- dont 56 % entreprises familiales
- taille moyenne des exploitations : 19,1 hectares
- 5% de la superficie dédiée aux crus classés

Des températures bien au dessus des normales saisonnières durant les mois de mars et avril ont favorisé une reprise précoce de la végétation. Un débourrement rapide et l’apparition des premières fleurs dés la mi-mai ont accéléré le calendrier habituel.

Quelques jours après les fortes pluies sur le vignoble bordelais, des attaques de mildiou sont apparues ici et là. Les viticulteurs avaient tous en tête les gros dégâts de 2018 mais il semble que la situation sanitaire soit globalement maîtrisée, le beau temps chaud et le vent ayant limité sa propagation.

Mais qu’est ce que le mildiou ?

À Saint-Philippe-d’Aiguille, sur les hauts coteaux de l’AOC Castillon-Côtes de Bordeaux, dans la magnifique propriété de Laurent et Sophie Poitevin et leurs deux fils Thomas et Pierre, le confinement est actif et suit le rythme des travaux imposés par la vigne à cette période de l’année.

La vigne ayant débourré, les opérations dans le vignoble ont bien commencé. Travail sur le palissage et le relevage des pousses qui consiste à repositionner manuellement les rameaux entre les fils du palissage.